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Mais t’es où ? Pas là !

Quand le présentéisme frappe à la porte

Les phénomènes d’absentéisme, de turn-over et de désengagement au travail vous sont probablement familiers. Depuis quelques temps, un autre phénomène semble avoir émergé sur le devant de la scène ; le présentéisme.

Le présentéisme, c’est quoi au juste ?

Le présentéisme désigne la situation dans laquelle le collaborateur est physiquement présent sur son lieu de travail, mais ne fournit pas de travail productif. Ce phénomène peut prendre diverses formes :

  • Le collaborateur est présent au bureau, mais il a terminé ses tâches de la journée/ semaine. Il fait alors semblant de travailler pour combler la plage horaire imposée plutôt que de quitter son poste plus tôt.
  • Le collaborateur est présent au bureau, mais dans un état de fatigue intense et/ou prolongée. Il n’est donc pas en mesure de fournir un travail de qualité ni même de travailler tout court, mais reste malgré tout au bureau pour prester ses heures.
  • Le collaborateur est présent au bureau, mais manque d’envie ou de motivation pour travailler. Il fait semblant de fournir un travail productif alors qu’il n’en est rien.
Quel impact pour le collaborateur ?

Bien que l’idée de « faire semblant de travailler » puisse paraître attractive, le présentéisme peut, en réalité, induire des effets néfastes tant sur la santé que sur le bien-être du collaborateur.

En effet, lorsqu’un collaborateur se rend au travail alors qu’il n’est pas en mesure de fournir un travail de qualité en raison d’une fatigue existante, il risque d’aggraver son état. Plutôt que de laisser son corps au repos pour recharger ses batteries, le collaborateur peut engendrer une fatigue chronique, voire développer les premiers symptômes d’une maladie psychosociale liée au travail.

De même, lorsqu’un collaborateur fait semblant de travailler, soit parce qu’il a terminé ses tâches, soit parce qu’il a perdu sa motivation, cela peut également avoir des conséquences désastreuses pour lui. Le fait de « se la couler douce » peut sembler bénéfique, pourtant, cela entraîne un épuisement du corps et de l’esprit.

Si on se remémore le principe du vase d’énergie ; chaque activité est, pour le corps et l’esprit, consommatrice d’énergie. Certaines activités ne sont que consommatrices d’énergie, cela signifie qu’elles demandent au corps et à l’esprit des ressources énergétiques et qu’elles vont vider le vase d’énergie. D’autres activités sont consommatrices d’énergie mais également sources. Cela signifie que ces activités consomment certes de l’énergie, mais qu’en même temps, elles permettent au corps et à l’esprit de recharger leur vase d’énergie.

Lorsque l’on fait semblant de travailler ou que l’on étire nos tâches ; le corps consomme de l’énergie mais n’en reçoit pas en retour. Ce sont donc des activités purement énergivores. Nous aurons alors besoin, pour conserver un vase d’énergie suffisamment rempli, d’aller puiser notre recharge dans d’autres activités sources. Le risque avec le présentéisme est alors de n’avoir pas suffisamment de temps pour les activités sources et de décharger progressivement le vase d’énergie. Ce qui peut entraîner un déséquilibre et conduire à une fatigue chronique ou à une maladie psychosociale telle que le bore-out.

Et l’employeur dans tout ça ?

Si le présentéisme peut engendre des conséquences néfastes pour la santé des collaborateurs ; il a également un coût pour l’employeur.

Non seulement les risques de maladies psychosociales sont accrus, ce qui peut augmenter le taux d’absentéisme au sein de l’entreprise ; mais le présentéisme peut également avoir une influence sur la productivité de l’entreprise.  

Lorsqu’un collaborateur est payé alors qu’il n’est pas en mesure de fournir un travail productif ; c’est un coût direct pour l’entreprise dans l’allocation des salaires, mais c’est aussi une diminution de la qualité du travail et une augmentation des risques d’erreur. Ces facteurs ont une répercussion directe sur les résultats financiers de l’entreprise.

Le cas de Ginette !

Le présentéisme est souvent encouragé dans les cultures d’entreprise où l’importance du temps passé au travail est mis en avant, sans tenir compte de la productivité individuelle ni du rythme de travail de chacun.

Prenons un exemple concret : Là où Arthur aura besoin de 8 heures pour réaliser son travail, Jacques mettra 6 heures pour le même résultat. Quant à Ginette, et bien, elle aura bouclé le tout en 3 heures.

Cette situation laisse à Ginette 5 heures de travail supplémentaires par rapport à Arthur. Plusieurs options peuvent être envisagées :

  • Partir plus tôt pour profiter du reste de sa journée. Une fois son travail accompli, Ginette pourra s’octroyer un temps de repos plus important pour revenir plus efficace le lendemain. Seulement, le risque que son supérieur et ses collègues désapprouvent est très élevé. Et elle n’est pas prête à prendre ce risque.
  • Remplir ces 5 heures avec de nouvelles tâches. Ce qui lui permettra de prendre de l’avance dans son travail et de prouver à son patron qu’elle peut faire plus en peu de temps. Idéal pour prouver sa motivation et se montrer comme un atout majeur de l’entreprise. Sauf que, dans les faits, Ginette fait 2 à 3 fois plus de travail que son collègue sans pour autant avoir l’augmentation salariale adéquate ni la reconnaissance qui va avec. Cette situation peut causer du stress, de l’épuisement et engendrer un sentiment de frustration et d’injustice.
  • Prendre plus de temps pour achever son travail. Ginette peut également choisir d’allonger ses tâches pour combler son horaire de travail obligatoire. En étirant ses tâches, Ginette augmente son risque d’épuisement en n’optimisant pas l’énergie demandée à son corps et son esprit. Son sentiment d’inutilité peut également croître.  
  • Faire semblant de travailler. Ginette peut faire croire qu’elle est occupée à travailler bien que ce ne soit pas le cas. Comme nous l’avons mentionné plus haut, cette tactique énergivore augmente les risques de Ginette de s’épuiser. Les sentiments d’inutilité et de perte de sens au travail peuvent également croître.
Comment réduire le présentéisme ?

On le voit, le présentéisme est souvent lié à la vision du travail basé sur les heures prestées. Si Ginette, qui travaille plus vite que ses collègues, avait la liberté d’organiser son emploi du temps, elle ne serait pas poussée à simuler des périodes de travail.

Alors, comment faire pour réduire le présentéisme en entreprise ?

Quelques pistes :

  • Analyser les tâches du collaborateur : bien comprendre l’ensemble du travail quotidien de chacun et mieux l’adapter à ses capacités et compétences.
  • Favoriser une culture d’entreprise axée sur la qualité : privilégier la qualité du travail rendu plutôt que la rigidité des horaires, qui ne sont pas synonymes de productivité.
  • Encourager la communication : trouver des modes de fonctionnement adaptés à chacun en favorisant une communication honnête et transparente entre managers et managés.
  • Développer la flexibilité : adopter une politique d’entreprise plus flexible quant à l’aménagement du temps de travail afin de l’adapter au rythme de chacun.
  • Sensibiliser au phénomène : prendre le temps d’expliquer aux collaborateurs ce qu’est le présentéisme et ses conséquences afin de mieux le prévenir.
  • Réduire le temps de travail : permettre au collaborateur de concentrer ses périodes d’efforts sur de plus courtes durées afin de fournir un travail plus productif et disposer de davantage de périodes de recharge.
  • Garder à l’esprit que l’Homme n’est pas une machine : une machine a une constante. Toutes les machines peuvent avoir le même rythme si leurs réglages sont similaires. Mais l’Homme n’est pas une machine. Chacun a son propre mode de fonctionnement et son propre rythme. Pour perdurer dans le temps, l’entreprise doit pouvoir comprendre qu’il faut composer avec l’humain et donc être davantage à l’écoute de chacun.

Être présent physiquement au bureau mais sans pouvoir fournir un travail productif peut sérieusement affecter la santé des collaborateurs ainsi que les résultats de l’entreprise. Afin de minimiser au maximum ce phénomène, il est primordial de créer un environnement de travail sain et flexible où les collaborateurs peuvent gérer leur temps et leurs objectifs de manière plus autonome.

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